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que par les comparaisons que l’esprit établit entr’elles. Plus l’esprit connoit, plus il compare. Plus ses connoissances sont parfaites, plus ses comparaisons sont éxactes. Les connoissances réfléchies dérivent originairement des connoissances intuitives. Plus les connoissances intuitives sont claires, complettes, étendues, plus les connoissances réfléchies sont distinctes, adéquates, universelles.

Puis donc que le raisonnement repose essentiellement sur l’observation, quelle ne doit pas être la perfection de la métaphysique & de la logique des intelligences qui lisent notre monde & l’interprêtent par les mondes auxquels il a le plus de rapports !

Est-il nécessaire que je le fasse remarquer ?

Tout ce que je viens d’exposer sur l’imperfection & sur les bornes naturelles de nos connoissances, ne tend point à favoriser un scepticisme universel, qui seroit la destruction de toute philosophie. Je n’ai voulu qu’indiquer