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trait, posséde seule la manière de le décrire. » Si ces intelligences auxquelles il a été donné de connoître notre monde, ne connoissent que ce seul monde ; il est évident, que malgré la grande supériorité de leurs facultés, il est une multitude de choses dont la raison leur échappe : c’est que la raison de ces choses est dans le systême général, qu’elles ne peuvent embrasser.

Mais ; si ces intelligences connoissent encore d’autres mondes, & si ces mondes sont ceux qui ont le plus de rapports avec le nôtre ; elles peuvent découvrir ainsi la raison d’un beaucoup plus grand nombre d’êtres particuliers. Ces divers mondes sont autant de livres, qui servent à l’explication les uns des autres, & qui font partie de cette immense bibliothèque de l’univers, que le premier des chérubins ne se flatte pas d’épuiser.

Les connoissances de tout genre, ne se perfectionnent