dans ses entrailles les plus profondes & jusques dans son centre, pourrions-nous profiter de cette route & y pénétrer un peu profondément pour y étudier à notre aise la structure interne de ce globe ?
Respirerions-nous librement à une lieue de profondeur, & ne serions-nous pas étouffés, si nous entreprenions de pousser un peu plus loin ? & que seroit cette profondeur rélativement au rayon entier ? Une quinze-centiéme. Nos poûmons ayant été construits sur des rapports déterminés à une certaine densité de l’air, nous sommes nécessairement renfermés dans les limites de cette densité, & ces limites sont fort étroites.
Il ne nous est donc pas plus possible de connoître l’intérieur de notre planète, qu’il ne nous l’est de connoître à fond l’intérieur de la moindre des productions qui couvrent sa surface.
Nous rencontrons par-tout des abîmes, & nous ignorons quels sont les plus profonds : nous ne pouvons pas plus fonder le ciron, que le globe de la terre. Oserons-nous présumer encore, que nous sommes les premiers objets de la création terrestre ?