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et sur lesquelles nous formons ces belles théories, qui constituent le fond le plus précieux de nos connoissances naturelles.

Il est donc de la plus grande évidence, que nous n’appercevons que les derniers résultats des premiers principes. Tout ce qui est au-delà de ces résultats est couvert des plus épaisses ténébres.

Il nous est permis de contempler les décorations ; mais, la vuë des machines nous est interdite.

Sans remonter néanmoins aux principes premiers des corps, à ces principes qu’on peut nommer métaphysiques ; je me bornerai à demander, si nous pouvons espérer de découvrir jamais à l’aide de nos meilleurs verres, les particules primitives ou les élémens physiques de ces composés, que nous jugeons les plus simples ou les plus homogènes. Verrons-nous jamais au microscope les particules élémentaires d’une molécule de terre, d’un grain de sel, d’une lamelle d’or, d’une goutte d’eau, etc. ?

Parviendrons-nous jamais à observer aussi distinctement la forme, les proportions, l’arrangement & les combinaisons diverses de ces