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posséderons un jour, & qui est apparemment celle des intelligences supérieures.

Le corps animal renferme quantité de choses qui n’ont de rapports directs qu’à la conservation de l’individu ou à celle de l’espèce. Le corps spirituel ne contiendra que des choses rélatives à l’accroissement de notre perfection intellectuelle & morale.

Il sera, en quelque sorte, un organe universel de connoissance & de sentiment. Il sera encore un instrument universel au moyen duquel nous éxécuterons une infinité de choses, dont nous ne sçaurions nous faire à présent que des idées très vagues & très confuses.

Si ce corps animal & terrestre, que la mort détruit, renferme de si grandes beautés ; si la moindre de ses parties peut consumer toute l’intelligence & toute la sagacité du plus habile anatomiste ; quelles ne seront point les beautés