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Lorsque nous aurons été revêtus de ce corps spirituel & glorieux que la foi espère, notre volonté perfectionnée dans le rapport à notre connoissance, n’aura plus que des désirs assortis à la haute élévation de notre nouvel être. Elle tendra sans cesse à tout bien, au vrai bien, au plus grand bien. Toutes ses déterminations auront un but, & le meilleur but. L’ordre sera la régle immuable de ses désirs, & l’auteur de l’ordre, le centre de toutes ses affections. Comme elle sera fort réfléchie, parce que la connoissance sera fort distincte & fort étendue ; ses inclinations se proportionneront constamment à la nature des choses, & elle aimera dans un rapport direct à la perfection de chaqu’être.

La connoissance assignera à chaqu’être son juste prix : elle dressera l’échelle éxacte des valeurs rélatives ; & la volonté éclairée par la connoissance, ne se méprendra plus sur le prix des choses, & ne confondra plus le bien apparent avec le bien réel.

Dépouillés pour toujours de la partie corruptible