Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 2.djvu/444

Cette page n’a pas encore été corrigée

plus complettes & plus distinctes de l’ouvrage, nous en acquerrons aussi de beaucoup plus profondes des perfections de l’ouvrier.

Et combien cette science la plus sublime, la plus vaste, la plus désirable de toutes ou plutôt la seule science, se perfectionnera-t-elle sans cesse par un commerce plus intime avec la source éternelle de toute perfection ! Je n’exprime point assés ; je ne fais que bégayer ; les termes me manquent ; je voudrois emprunter la langue des anges : s’il étoit possible qu’une intelligence finie épuisât jamais l’univers, elle puiseroit encore d’éternité en éternité dans la contemplation de son auteur de nouveaux trésors de vérités, & après mille myriades de siécles consumés dans cette méditation, elle n’auroit qu’effleuré cette science, dont la plus élevée des intelligences ne posséde peut-être que les premiers rudimens. Il n’y a de vraye réalité que dans celui qui est ; car tout ce qui est, est par lui, & éxistoit de toute éternité en lui, avant que d’être hors de lui. Il n’y a qu’une seule éxistence, parce qu’il n’y a qu’un seul