Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 2.djvu/441

Cette page n’a pas encore été corrigée

si elle y a répandu de si grandes beautés, prodigué tant de douceurs, accumulé tant de biens ; si toutes les parties de la nature conspirent ici-bas à fournir à l’homme des sources intarissables de plaisirs ; que dis-je !

Si cette bonté ineffable enveloppe & serre l’homme de toutes parts ici-bas ; quel ne sera point le bonheur dont elle le comblera dans la Jérusalem d’enhaut ! Quelles ne seront point les beautés, la richesse & la variété du magnifique spectacle qui s’offrira à ses regards dans la maison de Dieu, dans cet autre univers qui enceint tous les orbes planétaires, & où l’être éxistant par-soi donne aux hiérarchies célestes les signes les plus augustes de sa présence adorable !

Ce sera dans ces demeures éternelles, au sein de la lumière, de la perfection & du bonheur, que nous lirons l’histoire générale & particulière de la providence. Initiés alors, jusqu’à un certain point, dans les mystères profonds de son gouvernement, de ses loix, de ses dispensations, nous verrons avec admiration les raisons secrettes de tant d’événemens généraux & particuliers, qui