Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 2.djvu/44

Cette page n’a pas encore été corrigée

Mais ; combien de mystères, qu’il est très-évident que nous ne parviendrons jamais ici-bas à pénétrer, parce qu’ils n’ont aucune proportion avec l’état présent de nos facultés ! Je dois développer ma pensée par quelques éxemples.

Un corps quelconque est un composé de parties. Ces parties sont elles-mêmes des composés de parties plus petites : celles-ci sont formées de parties plus petites encore, & nous ignorons où cela se termine.

Il est néanmoins très certain qu’il y a un terme à cette dégradation. Nos microscopes ont prodigieusement multiplié ici les termes ou les degrés ; & nous concevons à merveille la possibilité d’une beaucoup plus grande perfection de ces instrumens, & par là un accroîssement très considérable dans le nombre des termes ou des degrés dont nous parlons.

Supposons maintenant que nos microscopes ayent acquis toute la perfection qu’ils peuvent recevoir : en verrions-nous mieux ces derniers élémens dans lesquels tous les corps vont enfin