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s’applaudissoit, sans-doute, d’avoir sçu démêler les rapports secrets de la chute d’une pierre au mouvement d’une planète : transformé un jour en intelligence céleste, il sourira de ce jeu d’enfant, & sa haute géomètrie ne sera plus pour lui que les premiers élémens d’un autre infini.

Mais ; la raison de l’homme perce encore au delà de tous les mondes planétaires : elle s’élève jusqu’au ciel où Dieu habite : elle contemple le thrône auguste de l’ancien des jours : elle voit toutes les sphères rouler sous ses pieds, & obéïr à l’impulsion que sa main puissante leur a imprimé : elle entend les acclamations de toutes les intelligences, & mêlant ses adorations & ses louanges aux chants majestueux de ces hiérarchies, elle s’écrie dans le sentiment profond de son néant ; saint, saint, saint, est celui qui est ! L’éternel est le seul bon ! Gloire soit à Dieu dans les lieux célestes ; bienveuillance envers l’homme ! Bienveuillance envers l’homme ! Ô profondeur des richesses de la bonté divine !