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Si notre connoissance réfléchie dérive essentiellement de notre connoissance intuitive ; si nos richesses intellectuelles s’accroissent par les comparaisons que nous formons entre nos idées sensibles de tout genre ; si nous comparons d’autant plus, que nous connoissons davantage ; si enfin notre intelligence se développe & se perfectionne à proportion que nos comparaisons s’étendent, se diversifient, se multiplient ; quels ne seront point l’accroissement & le perfectionnement de nos connoissances naturelles, lorsque nous ne serons plus bornés à comparer les individus aux individus, les espéces aux espéces, les régnes aux régnes & qu’il nous sera donné de comparer les mondes aux mondes ?

Si la suprême intelligence a varié ici-bas toutes ses œuvres ; si elle n’a rien créé d’identique ; si une progression harmonique régne entre tous les êtres terrestres ; si une même chaîne les embrasse tous ; combien est-il probable que cette chaîne merveilleuse se prolonge dans tous les mondes planétaires,