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Élevons nos regards vers la voute étoilée : contemplons cette collection immense de soleils & de mondes disséminés dans l’espace, & admirons que ce vermisseau qui porte le nom d’homme, aît une raison capable de pénétrer l’éxistence de ces mondes & de s’élancer ainsi jusqu’aux extrêmités de la création.

Mais ; cette raison dont la vue est si perçante, la curiosité si active, & dont les desirs sont si étendus, si relevés, si assortis à la noblesse de son être, auroit-elle été renfermée pour toujours dans les limites étroites d’un télescope ? Ce Dieu si bienfaisant qui a daigné se révéler à elle par les merveilles du monde qu’elle habite, ne lui auroit-il point réservé de plus hautes révélations dans ces mondes où sa puissance & sa sagesse éclatent avec plus de magnificence encore, & où elles se peignent par des traits toujours nouveaux, toujours variés, toujours inépuisables ?