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bonheur de l’homme. Je retrace fortement à mon esprit toutes ces preuves. Je les pèse de nouveau. Je ne les sépare point : j’en embrasse la collection, l’ensemble.

Je vois évidemment qu’elles forment un tout unique, & que chaque preuve principale est une partie essentielle de ce tout. Je découvre une subordination, une liaison, une harmonie entre toutes ces parties, une convergence de toutes vers un centre commun. Je me place dans ce centre : je reçois ainsi les diverses impressions qui partent de tous les points de la circonférence : j’éprouve l’effet de chaque impression particulière, & celui de l’impression totale. Je démêle les effets particuliers ; je les compare, & je sens fortement l’effet général.

De cet effet général résulte dans mon esprit cette conséquence importante ; qu’il n’est point d’histoire ancienne, qui soit aussi bien attestée que celle de l’envoyé ; qu’il n’est point de faits historiques qui soyent établis sur un si grand nombre de preuves, sur des