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J’observe encore, que ceux qui se sacrifient si courageusement pour soutenir ces faits, ne sont point attachés à leur croyance par la naissance, par l’éducation, par l’autorité, ni par aucun intérêt temporel. Cette croyance choque, au contraire, tout ce qu’ils ont reçu de la naissance, de l’éducation, de l’autorité ; & elle ne choque pas moins leur intérêt temporel.

Il n’y a donc que la plus forte conviction de la certitude des faits, qui puisse me fournir la raison suffisante de ce dévouement si volontaire aux souffrances & à une mort souvent cruelle.

Enfin ; après trois siècles de travaux, d’épreuves, de tourmens ; après avoir combattu pendant trois siècles avec les armes de la patience & de la charité ; la société triomphe ; la nouvelle religion monte sur le trône des Cesars ; les idoles sont renversées, & le paganisme expire.

Quelle étonnante révolution viens-je de contempler ? Quels hommes l’ont opérée ?

Quels obstacles ont-ils eu à surmonter ?