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la coïncidence de tant de traits & de traits si divers, l’empreinte d’une cause aveugle ?

Un doute plus raisonnable s’élève dans mon esprit : puis-je me démontrer à moi-même, que ces oracles, dont je suis si frappé, ont bien précédé de cinq à six siécles les événemens qu’ils annonçoient en termes si exprès & si clairs ? Connois-je des monumens contemporains qui m’attestent, que les auteurs des écrits dont je parle, ont bien vécu cinq à six siécles avant le Christ ? Je ne m’engage point dans cette sçavante & laborieuse recherche : j’apperçois une route plus courte, plus facile, plus sûre, & qui doit me conduire à un résultat plus décisif.

J’ai appris de l’histoire, que sous un roi d’égypte, on fit une version grecque des écrits dont il est question. Je consulte cette fameuse version, & j’y retrouve ces mêmes oracles, que me présente le texte original.

Cette version, éxécutée par des interprêtes de cette même nation dépositaire du texte