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sort en effet la dernière parole pour le retour de cette nation, captive dans ses états ; & c’est de la main de cette nation elle-même que je tiens cet oracle qui la trahit & la confond.

Douterai-je de l’authenticité des écrits où ces étonnans oracles sont consignés ? Mais ; la nation qui en a toujours été la dépositaire n’en a jamais douté : qu’opposerois-je à un témoignage si ancien, si constant, si uniforme ?

Je n’imaginerai pas que cette nation a supposé de pareils écrits : combien cette imagination seroit-elle absurde ! Les oracles eux-mêmes ne la démentiroient-ils pas ? Ne seroit-elle pas démentie encore par tant d’autres endroits des mêmes écrits, qui couvrent cette nation d’ignominie, & qui lui reprochent si fortement ses désordres & ses crimes ? Elle n’a donc rien supposé, rien altéré, rien retranché ; puisqu’elle a laissé subsister des titres si humilians pour elle, & si favorables à la grande société qui reconnoît le christ pour son fondateur.

Recourrai-je à l’étrange supposition, que l’accord des événemens avec les oracles, est le fruit du hazard ? Mais ; trouverai-je dans