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à un autre : là, un ou plusieurs mots transposés ou omis : ailleurs, quelques mots plus remarquables, qui paroissent avoir passé de la marge dans le texte, & que je ne rencontre point dans les manuscripts les plus originaux, etc.

Si malgré les variantes assés nombreuses des écrits de Ciceron, d’Horace, de Virgile, les plus sévères critiques pensent néanmoins posséder le texte authentique de ces auteurs ; pourquoi ne croirai-je pas posséder aussi le texte authentique de la déposition dont il s’agit ?

Si les variantes de cette déposition étoient un titre suffisant pour me la faire rejetter ; ne faudroit-il pas que je rejettasse pareillement tous les livres de l’antiquité ?

Cette remarque me ramène aux réfléxions de même genre, que je faisois à la fin de la partie précédente, au sujet des antinomies vrayes ou prétendues de la déposition. Si je veux raisonner sur cette matière avec quelque justesse, je dois me conformer aux règles de la plus saine critique, & je ne dois pas prétendre juger du livre en question, autrement que de tout autre livre.