Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 2.djvu/33

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Ces conjectures ne se contredisent-elles point les unes les autres ? Ne contredisent-elles point les faits ?

Mais ; pourquoi m’arrêterois-je plus longtems à montrer combien nos connoissances sur la structure de notre globe, sont imparfaites : à quoi bon insister davantage sur ces menus détails & sur cent autres de même genre ? Avons-nous la moindre connoissance de ce qu’étoit notre globe avant cette révolution, qui lui a fait revêtir la forme que nous lui voyons aujourd’hui ? Sçavons-nous ce qu’étoit ce cahos qui a précédé la naîssance ou plutôt la renaîssance des choses ? Que dirai-je enfin ?… connoissons-nous les rapports secrets qui lient l’ordonnance de notre globe à ce grand systême astronomique, dont il fait partie ?

Je le disois ailleurs : il est un monde des invisibles ; je n’entens pas par ce mot, le monde des esprits : j’entens cet assemblage d’êtres organisés, que leur effroyable petitesse met hors de la portée de nos sens & de nos