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a de bonnes preuves qu’elles y étoient conformes.

Elles étoient donc plutôt des histoires inauthentiques, que de fausses histoires ou des romans.

Je vois d’ailleurs que les docteurs dont je parle, citoient rarement ces histoires inauthentiques, tandis qu’ils citoient fréquemment les histoires authentiques. Je découvre même, qu’il y avoit de ces histoires inauthentiques, qui n’étoient que l’histoire authentique elle-même modifiée ou interpolée çà & là.

Je ne puis m’étonner du grand nombre de ces histoires inauthentiques qui se répandirent alors dans le monde : je m’étonnerois plutôt qu’il n’y en aît pas eu davantage. Je conçois à merveille, que des disciples zélés des principaux témoins, purent être portés tout naturellement à écrire ce qu’ils avoient ouï dire à leur maître, & à donner à leur narration un titre semblable à celui des pièces authentiques.

De pareilles histoires pouvoient facilement être très conformes aux faits essentiels ; puisque leurs auteurs les tenoient de la bouche des premiers témoins ou du moins de celle de leurs premiers disciples.