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ces citations avec la déposition que j’ai en main, & je ne puis m’en dissimuler la conformité.

En continuant mes recherches, je m’assure, qu’assés peu de tems après la naissance de la société dont je parle, il se répandit dans le monde une foule de fausses dépositions, dont quelques-unes étoient citées comme vrayes par des docteurs de cette société qui étoient fort respectés. Je suis d’abord porté à en inférer, qu’il n’étoit donc pas aussi difficile que je le pensois, d’en imposer à cette société, & même à ses principaux conducteurs. Ceci excite mon attention autant que ma défiance, & j’éxamine de fort près ce point délicat.

Je ne tarde pas à m’appercevoir, que c’est ici le lieu de faire usage de ma distinction logique entre l’authenticité d’un écrit & sa vérité. Si un écrit peut être vrai sans être authentique, les fausses dépositions dont il est question, pouvoient être vrayes quoiqu’elles ne fussent point du tout authentiques.

Ces docteurs contemporains qui les citoient, sçavoient bien apparemment si elles étoient conformes aux faits essentiels, & je sçais moi-même qu’on