d’un témoignage. Dirai-je, pour infirmer de tels faits, que la crainte du peuple empêchoit les magistrats de faire des informations, de poursuivre juridiquement & de punir les témoins comme imposteurs, de publier des procédures authentiques, etc. ?
Mais ; si le crucifié n’avoit rien fait pendant sa vie qui eût excité l’admiration & la vénération du peuple ; s’il n’avoit fait aucun miracle ; si le peuple n’avoit point béni Dieu à son occasion d’avoir donné aux hommes un tel pouvoir ; si la doctrine & la manière d’enseigner du crucifié n’avoient point paru au peuple l’emporter de beaucoup sur tout ce qu’il entendoit dire à ses docteurs ; s’il n’avoit point tenu pour vrai, que jamais homme n’avoit parlé comme celui-là ; pourquoi les magistrats auroient-ils eu à craindre ce peuple, en poursuivant juridiquement les disciples abjects d’un imposteur, aussi imposteurs eux-mêmes que leur maître ? Comment