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beaucoup plus : il me paroît de la plus grande évidence, que les magistrats ne peuvent ignorer la vérité. S’ils sont convaincus de la réalité de l’enlévement, pourquoi ne font-ils point le procès aux gardes ? Pourquoi ne publient-ils point ce procès ? Quoi de plus démonstratif, & de plus propre à arrêter les progrès de l’imposture, & à confondre les imposteurs !

Ces magistrats, si fortement intéressés à confondre l’imposture, ne prennent pourtant point une route si directe, si lumineuse, si juridique.

Ils ne s’assurent pas même de la personne des imposteurs. Ils ne les confrontent point avec les gardes. Ils ne punissent ni les imposteurs ni les gardes. Ils ne publient aucune procédure. Ils n’éclairent point le public. Leurs descendans ne l’éclairent pas davantage, & se bornent, comme leurs pères, à affirmer l’imposture.

Il y a plus : lorsque ces mêmes magistrats mandent bientôt après par devant eux, deux des principaux disciples, à l’occasion d’une guérison qui fait bruit, & que ces disciples