même avec imprécation, de l’avoir connu, & je vois cette honteuse lâcheté décrite en détail dans quatre des principales piéces de la déposition.
Je ne puis douter un instant, qu’ils ne fussent très persuadés de la réalité des miracles opérés par leur maître : j’en ai pesé les raisons, & elles m’ont paru de la plus grande force. Je ne puis douter non plus qu’ils ne se fussent attachés à ce maître par une suite des idées qu’ils s’étoient formées du but de sa mission. L’attachement des hommes a toujours un fondement, & il falloit bien que les hommes dont je parle, espérassent quelque chose de celui au sort duquel ils avoient lié le leur.
Ils espéroient donc au moins qu’il délivreroit leur nation d’un joug étranger : mais ; ce maître dont ils attendoient cette grande délivrance, est trahi, livré, abandonné, condamné, crucifié, enseveli, & avec lui toutes leurs espérances temporelles. Celui qui sauvoit les autres, n’a pu se sauver lui-même : ses ennemis