Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 2.djvu/295

Cette page n’a pas encore été corrigée

Une société nombreuse de nouveaux néophytes fondée par cet homme illustre, abuse donc bientôt de ce don : il se hâte de lui écrire, & de la rappeller fortement au véritable emploi des miracles : il n’hésite point à préférer hautement à tous les dons miraculeux, cette bienveuillance sublime, qu’il nomme la charité, & qui est, selon lui, l’ensemble le plus parfait de toutes les vertus sociales. Quand je parlerois les langues des hommes, & celles des anges même,… etc.

Comment ce sage a-t-il appris à faire un si juste discernement des choses ? Comment n’est-il point éblouï lui-même des dons éminens qu’il posséde ou que du moins il croit posséder ?

Un imposteur en useroit-il ainsi ? Qui lui a découvert que les miracles ne sont que de simples signes pour ceux qui ne croyent point encore ? Qui avoit enseigné au persécuteur fanatique