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suis donc obligé d’abandonner un soupçon qui me paroît destitué de fondement.

Tandis que la société dont il s’agit, se renferme dans des accusations très vagues d’imposture, je vois les témoins consigner dans leurs écrits, des informations, des interrogatoires faits par les magistrats même de cette société ou par ses principaux docteurs, & qui prouvent au moins qu’ils n’étoient point indifférens à ce qui se passoit dans leur capitale.

Je ne présumois pas cette indifférence ; elle étoit trop improbable : je présumois, au contraire, que ces magistrats ou ces docteurs n’avoient pas négligé de s’assurer des faits. J’éxamine donc ces informations & ces interrogatoires contenus dans les écrits des témoins ou de leurs premiers sectateurs. Comme ces écrits n’ont point été formellement contredits par ceux qui avoient le plus d’intérêt à les contredire, je ne puis, ce me semble, disconvenir qu’ils n’ayent une grande force.

Je goûte un plaisir toujours nouveau, à lire & à relire ces intéressans interrogatoires, & plus je les relis, plus j’admire le sens exquis,