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Si beaucoup d’opinions réligieuses ont emprunté l’appui des miracles, cela même me paroîtroit prouver, que dans tous les tems & dans tous les lieux, les miracles ont été regardés comme le langage le plus expressif que la divinité pût adresser aux hommes, & comme le sceau le plus caractéristique qu’elle pût apposer à la mission de ses envoyés.

Je descends ensuite dans le détail : je compare les faits aux faits, les miracles aux miracles : j’oppose les témoignages aux témoignages ; & je suis frappé d’étonnement à la vuë de l’énorme différence que je découvre entre les miracles que m’attestent les témoins dont j’ai parlé, & les faits qu’on me produit en faveur de certaines opinions religieuses.

Les premiers me paroissent si supérieurs soit à l’égard de l’espèce, du nombre, de la diversité, de l’enchaînement, de la durée, de la publicité, de l’utilité directe ou particuliére ; soit sur-tout à l’égard de l’importance du but général, de la grandeur des suites, de la