Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 2.djvu/264

Cette page n’a pas encore été corrigée

de ce genre d’héroïsme, ne me le paroîtroit pas moins, quand il ne s’agiroit que de l’amour de la gloire ou de la renommée.

Si des considérations solides m’ont convaincu qu’il est un ordre moral ; si les jugemens que je porte des hommes, reposent essentiellement sur cet ordre moral ; je ne sçaurois raisonnablement admettre des suppositions, qui n’ont aucune analogie avec cet ordre, & qui me paroissent même lui être directement opposées.

Ici un doute en engendre promptement un autre.

Le sujet que je manie, est aussi composé qu’important. Il présente une multitude de faces : je ne pouvois entreprendre de les considérer toutes : j’aurai au moins fixé les principales.

Les annales religieuses de presque tous les peuples sont pleines d’apparitions, de miracles, de prodiges, etc. Il n’est presqu’aucune opinion religieuse, qui ne produise en sa faveur des miracles, & même des martyrs.