Si je ne devois partir en physique que des seuls faits connus, il auroit fallu que j’eusse rejetté, sans éxamen, les merveilles de l’électricité, les prodiges des polypes, & une multitude d’autres faits de même genre : car quelle analogie pouvois-je découvrir entre ces prodiges & ce qui m’étoit connu.
Je les ai cru néanmoins, ces prodiges : 1 parce que les témoignages m’ont paru suffisans : 2 parce qu’en bonne logique, mon ignorance des secrets de la nature ne pouvoit être un titre suffisant à opposer à des témoignages valides.
Mais ; comme il faut un plus grand nombre de preuves morales pour rendre probable un fait miraculeux, que pour rendre probable un prodige de physique ; je crois découvrir aussi dans les témoignages qui déposent en faveur des faits miraculeux, des caractères proportionnés à la nature de ces faits.
J’ai indiqué dans la partie XVII, ce qui m’a paru différencier le miracle du prodige. Je n’ai pas nommé les miracles des faits surnaturels ; j’avois assés entrevu qu’ils pouvoient