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eux-mêmes, & de ce que je suis par rapport à eux. Comme donc je puis affirmer du cercle l’égalité de ses rayons, je puis affirmer de la matière qu’elle est étendue & solide ; ou pour parler plus éxactement, qu’il est hors de moi quelque chose qui me donne l’idée de l’étenduë solide. Les attributs à moi connus de la matière sont donc des effets ; j’observe ces effets, & j’en ignore les causes. Il peut y avoir bien d’autres effets dont je ne soupçonne pas le moins du monde l’éxistence ; un aveugle soupçonne-t-il l’usage d’un prisme ? Mais, je suis au moins très assuré que ces effets qui me sont inconnus, ne sont point opposés à ceux que je connois. » J’ai assés fait entrevoir dans la partie XIII de cette palingénésie, que les objets matériels ne sont aux yeux d’une philosophie transcendante, que de purs phénomènes, de simples apparences, fondées, en partie, sur notre manière de voir & de concevoir : mais ; ces phénomènes n’en sont pas moins réels, moins permanens, moins invariables. Ils n’en résultent