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actes par lesquels un caractère moral se fait connoître à moi, fondent le jugement que je porte de ce caractère.

Mon jugement approchera donc d’autant plus de la certitude, que je connoîtrai un plus grand nombre de ces actes & qu’ils seront plus divers.

Si ces actes étoient marqués au coin de la plus solide vertu ; s’ils convergeoient vers un but commun ; si ce but étoit le plus grand bonheur des hommes ; ce caractère moral me paroîtroit éminemment vertueux.

Il me paroît donc, qu’il est moins probable, qu’un témoin éminemment vertueux atteste pour vrai un fait extraordinaire qu’il sçauroit être faux, qu’il ne l’est qu’un corps subisse une modification contraire au cours ordinaire de la nature.

C’est que je découvre clairement une première cause & un but de cette modification :