Seroit-il donc moins probable, que de pareils témoins attestassent des faits faux, qu’il ne l’est qu’un mort soit ressuscité ?
Je rappelle ici à mon esprit, ce que j’ai exposé sur l’ordre physique dans la partie précédente. Si j’ai reconnu assés clairement, que les miracles ont pu ressortir d’une prédétermination physique ; ils ne seront pas des violations de l’ordre physique ; mais, ils seront des dispensations particulières de cet ordre, renfermées dans cette grande chaîne, qui lie le passé au présent ; le présent, à l’avenir ; l’avenir, à l’éternité.
Il n’en est donc pas de l’ordre physique, précisément comme de l’ordre moral. Le premier tient aux modifications possibles des corps : le second tient aux modifications possibles de l’ame.
L’ensemble de certaines modifications de l’ame, constituë ce que je nomme un caractère moral.
L’espèce, la multiplicité & la variété des