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plus grand nombre de témoins & par des témoins plus dignes de foi, & que leurs dépositions seront plus circonstanciées, plus harmoniques entr’elles, sans être identiques.

Si j’envisage la certitude comme un tout, & si je divise par la pensée ce tout en parties ou degrés, ces parties ou degrés seront des parties ou des degrés de la certitude.

Je nomme probabilités ces divisions idéales de la certitude. Je connoîtrai donc le degré de la certitude, quand je pourrai assigner le rapport de la partie au tout.

Je ne dirai pas, que la probabilité d’une chose croît précisément comme le nombre des témoins qui me l’attestent : car si je suppose que le 1er témoin me donne 9 sur 10 de la certitude, le 2d témoin que je veux supposer égal en mérite au 1er, me donneroit donc aussi 9 sur 10 ; ce qui produiroit 18 sur 10 ; c’est-à-dire, huit dixiémes de plus que la certitude ; ce qui est impossible.

Je découvre donc, qu’il y a ici une autre