Mais ; le but du miracle sera exactement déterminé, si immédiatement avant qu’il s’opère, le personnage respectable que je suppose, s’écrie en s’adressant au maître de la nature ; je te rends graces de ce que tu m’as éxaucé : je sçavois bien que tu m’éxauces toujours ; mais, je dis ceci pour ce peuple qui est autour de moi, afin qu’il croye que c’est toi qui m’as envoyé.
Le miracle deviendra donc ainsi la lettre de créance de l’envoyé, & le but de la mission de cet envoyé sera de mettre en évidence la vie & l’immortalité.
Si, comme je le disois, les loix de la nature sont le langage du suprême législateur, l’envoyé dont je parle, sera auprès du genre-humain l’interprête de ce langage. Il aura été chargé par le législateur d’interprêter au genre-humain les signes de ce langage divin, qui renfermoient les assurances d’une heureuse immortalité.