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dans ma pensée : j’ai vu assés distinctement, qu’il seroit possible que cet état futur de l’homme que ma raison me rend si probable, fût la suite naturelle d’une préordination physique aussi ancienne que l’homme. J’ai même entrevu qu’il seroit possible encore, qu’une préordination analogue s’étendit à tous les êtres sentans de notre globe.
Je suis ainsi conduit par une marche qui me paroît très philosophique, à admettre qu’il est deux systêmes des loix de la nature, que je puis distinguer éxactement.
Le premier de ces systêmes est celui qui détermine ce que je nomme le cours ordinaire de la nature.
Le second systême est celui qui donne naissance à ces événemens extraordinaires que je nomme des miracles.