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a voulu, sans doute, tout ce qui pouvoit contribuer à la plus grande perfection de ce systême.

Rien n’étoit assurément plus propre à procurer la plus grande perfection de ce systême, que de donner aux êtres qui le composent, une certitude morale de leur état futur, & de leur faire envisager le bonheur dont ils jouïront dans cet état, comme la suite ou la conséquence de la perfection morale qu’ils auront tâché d’acquérir dans l’état présent.

Et puisque l’état actuel de l’humanité ne comportoit point, qu’elle pût parvenir à se convaincre par les seules forces de la raison, de la certitude d’un état futur, il étoit, sans contredit, dans l’ordre de la sagesse, de lui donner par quelqu’autre voye une assurance si nécessaire à la perfection du systême moral.

Mais ; parce que le plan de la sagesse éxigeoit apparemment, qu’il y eût sur la terre des êtres intelligens, mais très bornés, tels que les hommes ; elle ne pouvoit pas changer les facultés de ces êtres pour leur