Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 2.djvu/183

Cette page n’a pas encore été corrigée

changement de leur être, que l’anéantissement, qu’ils souhaitent.

Ma raison me rend au moins très probable, que la mort ne sera pas le terme de la durée de mon être. Elle me fait entrevoir des moyens physiques préordonnés, qui peuvent prolonger mon humanité au-delà du tombeau.

Elle m’assure que je suis un être perfectible à l’indéfini : elle me fait juger par les progrès continuels que je puis faire vers le bon & le vrai dans mon état présent, de ceux que je pourrois faire dans un autre état où toutes mes facultés seroient perfectionnées.

Enfin ; elle puise dans les notions les plus philosophiques qu’elle se forme des attributs divins & des loix naturelles, de nouvelles considérations qui accroissent beaucoup ces différentes probabilités.

Mais ; ma raison me découvre en même tems, qu’il n’est point du tout dans l’ordre de mes facultés actuelles, que j’aye sur la