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même avec étonnement que cette intelligence ne brille pas avec moins d’éclat dans la structure du pou ou du ver-de-terre, que dans celle de l’homme ou dans la disposition & les mouvemens des corps célestes.

Je conçois donc que l’intelligence qui a été capable de former le plan immense de l’univers, est au moins la plus parfaite des intelligences.

Mais ; cette intelligence réside dans un être nécessaire : un être nécessaire est non seulement celui qui ne peut pas ne pas être ; il est encore celui qui ne peut pas être autrement. Or, un être dont les perfections seroient susceptibles d’accroissement, ne seroit pas un être nécessaire, puisqu’il pourroit être autrement.

J’infére donc de ce raisonnement, que les perfections de l’être nécessaire ne sont pas susceptibles d’accroissement & qu’elles sont absolument ce qu’elles sont.

Je dis absolument, parce que je ne puis concevoir des degrés dans les perfections de l’être nécessaire. Je vois très clairement, qu’un être borné peut être déterminé