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en d’autres termes, l’éxistence actuelle d’une chose, suppose l’éxistence rélative d’une autre chose, que je regarde comme la raison de l’actualité de la premiére.

Si la nature a reçu des loix, celui qui les lui a imposées a, sans doute, le pouvoir de les suspendre, de les modifier ou de les diriger comme il lui plait.

Mais ; si le législateur de la nature est aussi sage que puissant, il ne suspendra ou ne modifiera ses loix, que lorsqu’elles ne pourront suffire, par elles-mêmes, à remplir les vuës de sa sagesse. C’est que la sagesse ne consiste pas moins à ne pas multiplier sans nécessité les moyens, qu’à choisir toujours les meilleurs moyens, pour parvenir à la meilleure fin.

Je ne puis douter de la sagesse du législateur de la nature, parce que je ne puis douter de l’intelligence de ce législateur. J’observe que plus les lumiéres de l’homme s’accroissent, & plus il découvre dans l’univers de traits d’une intelligence formatrice. Je remarque