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grande absurdité qu’un être aussi borné, aussi chétif que je le suis osât prononcer sur ce que la puissance absolue peut ou ne peut pas.

Portant ensuite mes regards sur cet assemblage de choses, que je nomme la nature, je découvre que cet assemblage est un systême admirable de rapports divers. Je vois ces rapports se multiplier, se diversifier, s’étendre, à mesure que je multiplie mes observations. Je m’assure bientôt que tout se passe dans la nature conformément à des loix constantes, qui ne sont que les résultats naturels de ces rapports qui enchaînent tous les êtres & les dirigent à une fin commune.

Il est vrai, que je n’apperçois point de liaison nécessaire entre un moment & le moment qui le suit, entre l’action d’un être & celle d’un autre être, entre l’état actuel d’un être & l’état qui lui succèdera immédiatement, etc.

Mais ; je suis fait de manière, que ce que j’ai vu arriver toujours, & que ceux qui