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On se tromperoit néanmoins beaucoup, & on me feroit le plus grand tort, si l’on pensoit, que j’ai dessein d’affoiblir ici les preuves que la raison nous donne de l’éxistence d’une autre vie. Je veux simplement faire sentir fortement, que ces preuves, quoique très fortes, ne sçauroient nous conduire dans cette matière, à ce qu’on nomme en bonne logique, la certitude morale. Qui est plus disposé que je le suis à saisir & à faire valoir ces belles preuves, moi qui ai osé en employer quelques-unes pour essayer de montrer qu’il n’est pas improbable, que les animaux-mêmes soient appellés à une autre oeconomie !

Je dirai plus ; ces présomptions en faveur d’une oeconomie future des animaux, rendent plus frappantes encore les preuves que la raison nous donne d’un état futur de l’homme. Si le plan de la sagesse divine embrasse jusqu’à la restitution & au perfectionnement futurs du vermisseau, & peut-être encore jusqu’à celui du lychen ; que