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cet être. Mais ; la raison, qui sçait apprécier les vraisemblances, en trouve ici, qu’elle juge d’une grande force, & sur lesquelles elle aime à insister.

Si la raison essayoit de déduire de la considération des perfections de Dieu, & en particulier de sa justice & de sa bonté, des conséquences en faveur d’un état futur de l’homme ; je dis, que ces conséquences ne seroient encore que probables.

C’est que la raison ne peut embrasser le systême entier de l’univers, & qu’il seroit possible, que ce systême renfermât des choses qui s’opposassent à la permanence de l’homme. C’est encore que la raison ne peut être parfaitement sûre de connoître éxactement ce que la justice & la bonté sont dans l’être suprême.

Je ne développerai pas actuellement ces propositions : ceux qui ont réfléchi mûrement sur cet important sujet, & qui sçavent juger de ce que la lumiére naturelle peut ou ne peut pas, me comprennent assés, & c’est à eux seuls que je m’adresse.