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manière de cesser d’être ou de sentir, qui lui soit propre ? Une pareille démonstration n’éxigeroit-elle pas une connoissance parfaite de la nature intime de l’ame & de ses rapports à l’union ?

Notre connoissance réfléchie nous montre très clairement, que l’éxercice & le développement de toutes les facultés de l’ame humaine dépendent plus ou moins de l’organisation, & cette vérité psychologique est encore, à divers égards, du ressort de notre connoissance intuitive : car nos sens & nos instrumens nous découvrent beaucoup de choses purement physiques, qui ont une grande influence sur les opérations de l’ame.

Nous ne sçavons point du tout ce que l’ame-humaine est en soi ou ce qu’elle est en qualité d’esprit pur. Nous ne la connoissons un peu que par les principaux effets de son union avec le corps. C’est plutôt l’homme