sur l’état futur de l’homme, & sur la liaison de cet état avec celui qui le précéde.
Mais ; ce ne sont là encore que de simples probabilités ou tout au plus de grandes vraisemblances : peut-on présumer qu’un jour la raison poussera beaucoup plus loin, & qu’elle parviendra enfin par ses seules forces, à s’assurer de la certitude de cet état futur reservé au premier des êtres terrestres ?
Nous avons deux manières naturelles de connoître ; l’intuitive & la réfléchie.
La connoissance intuitive est celle que nous acquérons par les sens, & par les divers instrumens qui suppléent à la foiblesse de nos sens.
La connoissance réfléchie est celle que nous acquérons par les comparaisons que nous formons entre nos idées sensibles, & par les résultats que nous déduisons de ces comparaisons.
Pour que notre connoissance intuitive pût