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Je n’entrerai pas dans cette discussion ; elle seroit assés inutile, & me conduiroit trop loin.

Il doit me suffire d’avoir indiqué les raisons principales, qui rendent très probables l’éxistence, la subtilité & l’énergie des esprits-animaux.

Ce sont ces esprits qui établissent un commerce continuel & réciproque entre le siége de l’ame & les différentes parties du corps.

Les nerfs eux-mêmes interviennent sans doute dans ce commerce. Nous ne sçavons point comment ils se terminent dans le cerveau.

Nous ne connoissons point comment sont faites leurs extrêmités les plus tenues : la matière dont elles sont formées pourroit être d’une subtilité dont nous n’avons point d’idées, & proportionnée à celle de cette matière dont je suppose que le véritable siége de l’ame est composé.

Quoi qu’il en soit ; il demeure toujours certain, que nous n’avons des idées sensibles que par l’intervention des sens, & que la faculté qui conserve ces idées & qui les retrace à l’ame, tient essentiellement à l’organisation du