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pas la moindre apparence qu’elle la connoisse jamais ici-bas. C’est cette partie, qui pourroit renfermer le germe de ce nouveau corps, destiné dès l’origine des choses, à perfectionner toutes les facultés de l’homme dans une autre vie. C’est ce germe, enveloppé dans des tégumens périssables, qui seroit le véritable siége de l’ame-humaine, & qui constitueroit proprement ce qu’on peut nommer la personne de l’homme. Ce corps grossier & terrestre, que nous voyons & que nous palpons, n’en seroit que l’étui, l’enveloppe ou la dépouille.

Ce germe, préformé pour un état futur, seroit impérissable ou indestructible par les causes qui opérent la dissolution du corps terrestre. Par combien de moyens divers & naturels, l’auteur de l’homme n’a-t-il pas pu rendre impérissable ce germe de vie ? N’entrevoyons-nous pas assés clairement, que la matière dont ce germe a pu être formé, & l’art infini avec lequel elle a pu être organisée, sont des causes naturelles & suffisantes de conservation ?

La célérité prodigieuse des pensées & des