Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 2.djvu/151

Cette page n’a pas encore été corrigée

de l’ame : il est bien évident, que tout le cerveau n’est pas plus le siége du sentiment, que tout l’œil n’est le siége de la vision…

Il importe fort peu à mes principes, de déterminer précisément quelle est la partie du cerveau qui constitue proprement le siége de l’ame. Il suffit d’admettre avec moi qu’il est dans le cerveau un lieu où l’ame reçoit les impressions de tous les sens & où elle déploye son activité. » Quelle que soit donc la partie du cerveau que l’anatomie envisage comme le siége de l’ame, il demeurera toujours très probable, que cette partie, qu’on peut voir & toucher, n’est que l’extérieur, l’écorce ou l’enveloppe du véritable siége de l’ame.

Les dernières extrêmités des filets nerveux, la manière dont ces filets sont disposés & dont ils agissent dans cet organe universel, ne sont pas des choses qui puissent tomber sous les sens de l’anatomiste & devenir l’objet de ses observations ou de ses expériences.

Ainsi, cette partie du cerveau que l’anatomie regarde comme le siége de l’ame, elle ne la connoît à peu près point, & il n’y a