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les mêmes preuves : je puis supposer que mes lecteurs ne les ont pas totalement oubliées.

Puis donc que la mémoire tient au cerveau, & que sans elle il n’y auroit point pour l’homme de personnalité, il est très évident, qu’afin que l’homme conserve sa propre personnalité ou le souvenir de ses états passés, il faut, comme je le disois dans mon essai analytique, qu’il intervienne l’un ou l’autre de ces trois moyens : « Ou une action immédiate de Dieu sur l’ame ; je veux dire, une révèlation intérieure : » ou la création d’un nouveau corps, dont le cerveau contiendroit des fibres propres à retracer à l’ame le souvenir dont il s’agit : « ou une telle préordination, que le cerveau actuel en contînt un autre, sur lequel le premier fit des impressions durables, & qui fut destiné à se développer dans une autre vie. » Je laisse au lecteur philosophe à choisir entre