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plus de force, quand on les applique à l’homme, cet être intelligent, dont les facultés éminentes sont déjà si développées ici-bas, & susceptibles d’un si grand accroissement ; à l’homme enfin, cet être moral, qui a reçu des loix, qui peut les connoître, les observer ou les violer !

Non seulement nous puisons dans la contemplation des attributs divins de fortes présomptions en faveur de la permanence & du perfectionnement des animaux ; mais, nous en puisons encore dans la nature même de ces êtres-mixtes. Nous voyons évidemment qu’ils sont très perfectibles, & nous entrevoyons les moyens naturels qui peuvent les conserver & les perfectionner. Combien est-il donc vraisemblable, que l’homme, le plus perfectible de tous les animaux, sera conservé & perfectionné !

Mais ; puisque cet être qui paroît si manifestement appellé à durer & à accroître en perfection, est essentiellement un être-mixte,