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Afin donc que ce soit l’homme, & non un autre être, qui dure ; il faut que l’homme conserve sa propre nature, & tout ce qui le différencie essentiellement des autres êtres-mixtes.

Mais ; l’essence de l’homme est susceptible d’un nombre indéfini de modifications diverses, & aucune de ces modifications ne peut changer l’essence. Newton encore enfant étoit essentiellement le même être, qui calcula depuis la route des planètes.

De tous les êtres terrestres, l’homme est incontestablement le plus perfectible.

L’hottentot paroît une brute, Newton, un ange.

L’hottentot participe pourtant à la même essence que Newton ; & placé dans d’autres circonstances, l’hottentot auroit pu devenir lui-même un Newton.

Si la considération des attributs divins, & en particulier de la bonté suprême fournit des raisons plausibles en faveur de la conservation & du perfectionnement futurs des animaux, combien ces raisons acquiérent-elles