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L’homme est un être-mixte : il résulte de l’union de deux substances. L’espèce particuliére de ces deux substances, & si l’on veut encore, la manière dont elles sont unies, constituent la nature propre de cet être, qui a reçu le nom d’homme, & le distinguent de tous les autres êtres.

Les modifications qui surviennent aux deux substances, par une suite des diverses circonstances où l’être se trouve placé, constituent le caractère propre de chaqu’individu de l’humanité.

L’homme a donc son essence, comme tout ce qui est ou peut être. Il étoit de toute éternité dans les idées de l’entendement divin, ce qu’il a été, lors que la volonté efficace l’a appellé de l’état de simple possible à l’être.

Les essences sont immuables. Chaque chose est ce qu’elle est. Si elle changeoit essentiellement, elle ne seroit plus cette chose : elle seroit une autre chose essentiellement différente.